samedi 8 septembre 2012

Y a pas de bonnes, ou de mauvaises situations...

Vous vous souvenez de notre belle voiture toute équipée?


Eh bien, voilà à quoi elle ressemblait la dernière fois qu'on l'a vue...


Eh oui.

On vous raconte?

OK.

Mercredi 5 septembre, 8h du matin, nous partons de la maison de Niel, en route vers la grande aventure! Mais d'abord, un détour par Cairns pour l'anniversaire d'Amandine (vous vous souvenez, notre copine française).
Une vingtaine de minutes plus tard, la voiture commence à chauffer un peu. Qu'à cela ne tienne, elle avait aussi un peu chauffé à l'aller dans les passages difficiles (routes en gravillons, grosses côtes, etc), nous allumons le chauffage et attendons qu'elle refroidisse.

Ah tiens? Elle ne refroidit pas.

Nous nous arrêtons donc sur le chemin.
Est-il nécessaire de préciser que nous sommes au milieu de nulle part, entre Ayton et Cooktown, et qu'il n'y a aucun réseau téléphonique? 
Oui, c'est nécessaire.

Quelques minutes plus tard, et le capot ouvert, Titine ne refroidit toujours pas et un étrange liquide jaune-vert fluo s'écoule du radiateur. Oh! Le même radiateur que notre vendeur nous assurait avoir réparé... Étrange, non?
Si.

Par "chance", nous sommes sur un chantier de travaux et les ouvriers, particulièrement sympa, nous viennent en aide pour réparer momentanément la fuite.

C'est la peur au ventre et le bouchon du radiateur à la main que nous reprenons le chemin vers Cooktown, en priant pour ne pas avoir plus de problème jusque là.

Après 30km sur des routes pas toujours goudronnées, nous parvenons à rejoindre la petite ville de Cooktown et à déposer Titine devant, probablement, l'unique garagiste du coin. Unique et donc un peu débordé, le garagiste nous promet de checker le problème dans le début d'après-midi. Le verdict tombe après 2 bonnes heures d'angoisse: il nous faudrait, pour réparer Titine, 3000$ et minimum une semaine de délai pour les travaux (fuites des gazs du moteur dans le refroidisseur, radiateur, ventilateur, thermostat et têtes de cylindres, etc...). Bref, la cata!

Sur ces "bonnes nouvelles", nous décidons d'appeler le vendeur pour lui expliquer la situation et espérer qu'il ait une solution miracle à nous proposer. En même temps, nous réservons une chambre dans l'unique auberge du village, car, c'est certain, on est encore là demain! Le vendeur, toujours aussi nonchalant, nous assure que le problème n'est surement pas aussi grave que ce que le garagiste nous raconte et qu'il va nous envoyer les pièces à changer pour que nous n'ayons plus que la main d’œuvre à payer. Nous en parlons donc au garagiste qui nous promet une estimation des coûts pour le lendemain matin.

Ne pouvant de toute façon plus rien faire jusqu'au lendemain, nous décidons de profiter de notre soirée à Cooktown et de ses multiples attractions: sa plage, son petit magasin, sa pizzeria, ses... son... euh c'est tout.... La nuit fut "excellente"....

Le lendemain matin, fraiches comme des fleurs, nous recevons le deuxième verdict: 700$ minimum pour la main d’œuvre (Outch!) sans être certaines que les pièces envoyées par le vendeur seront compatibles. De plus, quelques réparations nous attendaient encore avant de la revendre (éclat dans le pare-brise, compteur kilométrique out,...). Le passé nous ayant appris qu'il ne fallait pas se fier au vendeur, nous en arrivons à la triste conclusion: Titine, toi et nous, c'est fini...

Dans un dernier élan de désespoir, nous rappelons le vendeur qui ne veut rien savoir! Non,non, il ne reprendra pas ce tas de boue / Non, non, il ne nous en remboursera pas une partie, même si on arrivait à la lui ramener / Non, non, il ne nous dépannera pas en venant nous chercher à Cooktown avec tout notre barda! Okey, cela confirme donc ce que nous pensions déjà: Quel Connard!

Dans notre malheur, heureusement, nous étions entourées de petits anges gardiens. Neil, notre hôte de la semaine dernière, vient nous aider à amener Titine à la casse et nous propose de lui laisser tout notre matériel de camping qu'il donnera à son fils, habitant à Cairns, et venant lui rendre visite ce week-end.

Une fois Neil reparti en direction d'Ayton, nous nous retrouvons toujours à Cooktown avec nos valises et sacs à dos, le prochain bus pour Cairns partant seulement le lendemain après-midi (à 79$ p/pers hors bagages... Outch!) et donc un peu (beaucoup) dépitées... C'est alors, que nous rencontrons Craig, le propriétaire d'un des hôtels de la ville, qui rentre à Cairns dans l'après-midi et nous propose le lift. Oh ben ça c'est gentil! C'est donc un peu soulagées de ne plus être coincées dans ce bled, que nous montons dans la joulie Lexus de Monsieur Craig. Sur la route (quand même 3 heures à un bon 120 à l'heure), nous apprenons que le frère de notre chauffeur tient une auberge à Cairns et qu'il va voir ce qu'il peut faire.

Finalement, nous arrivons devant l’hôtel en question. Craig nous devance; nous sortons nos sacs de son coffre. La gentille dame de l’accueil nous demande 10$ pour la clé "C'est une caution, on vous la rendra à la fin du séjour". Ah, heu, OK. Et pour la chambre.... ?
"You are my guests for the week", nous répond Craig.

Nous découvrons donc la chambre des invitées: deux lits, frigo, télévision, WC, douche... Ne manquent que les chocolats sur les oreillers! Et pour ne rien gâcher, l’hôtel est super bien située, à côté de l'Esplanade et de la mer.

Et tout ça pour... RIEN?

Apparemment, et aux dires des employés, il est comme ça monsieur Craig, il est vraiment gentil.

Il ferme la porte derrière nous en nous disant une fois encore de ne plus penser à cette histoire de voiture et de profiter du reste de nos vacances.

Là, c'est trop d'émotions pour la journée: nous fondons en larmes comme des dindes. 'Fallait bien que ça sorte à un moment!

C'est donc de notre petit palace Cairnsois que nous vous écrivons cette note. Demain, on vous raconte la Barrière de Corail.

A bientôt!

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