dimanche 26 août 2012

Tipi n°2

Après un agréable petit vol (merci Philippe d'Antipodes encore une fois!), nous voilà bien arrivées à Cairns, sur la côte Est.

Premières impressions:
- la maison où nous logeons est toute mignonne et notre chambre est waaaaw (double lit, moquette au sol, grande garde-robes, essuis tout propre et savon,... le luxe comparé à un backpack!)
- le monsieur qui nous loue la chambre est très gentil bien que, un tout petit peu, un tout petit chouïa bavard et très gay :-)

"Vous avez des préservatifs? Il y en a plein à la maison, servez-vous, hein!"

Comment vous expliquer Cairns sinon que c'est beaucoup plus grand et touristique que Darwin. C'est moins cher par contre et ça, ça fait plaisir! Il y fait humide et chaud et bien qu'il nous ait, par erreur, plu dessus une fois, nous n'avons pas eu un seul jour sans soleil depuis. Les geckos courent partout (même dans notre chambre) et les oiseaux font des chants bizarres (du genre cri de singe, enfant qu'on assassine, sonnerie de gsm,...).

A la fin du premier jour, voulant jouer les femmes indépendantes, nous décidons de prendre le bus pour rentrer à la maison (tiens c'est où la maison?). Après une heure d'attente à l'arrêt, un chauffeur nous annonce le plus naturellement du monde que, son collègue étant malade, notre bus a été annulé mais il nous assure que, dans une heure, le suivant passera... coool.... no worries mate! L'histoire ne s'arrête pas là. Une fois montées dans le bus, il faut s'assurer d'en descendre au bon endroit. Gaëlle et son super cerveau avaient heureusement retenu le nom de l'arrêt, plus ou moins, "Caramba" ou un truc dans le genre.... Eh ben (voix de Christelle), on est pas arrivées! Descendues à l'arrêt "Kambara" (ahhhhhhh), une nouvelle question se pose: où est la maison??? Pas de soucis, il fait noir, on est perdues dans le trou de cul de l'Australie, et ça fait marrer Christelle... Heureusement, après presque 3 heures, les "femmes indépendantes" finirent par rentrer à bon port.

On ne peut pas spécialement dire qu'on ait fait beaucoup les touristes ces derniers jours car nous cherchions une voiture. Et cette voiture, eh bien on l'a trouvée! Et quelle aventure.... Tout d'abord, il nous a fallu traverser le pays (ou plutôt la région de Cairns) en bus pour rejoindre le vendeur. Arrivées au bon arrêt, un curieux monsieur velu nous demande de monter dans son gros 4x4 pour aller voir ladite voiture qui nous attend chez lui. Une fois sur place, saines et sauves, et s'attendant à voir enfin la voiture en question, il nous invite à patienter tout en nous vantant les mérites de notre futur bolide, sa femme nous servant deux verres d'eau. Soudain, un doute, où est donc cette fameuse voiture? Doit-on boire cette eau? N'est-elle pas droguée? Ne vont-ils pas nous livrer à un réseau de prostitution? Une demi-heure plus tard, la voiture arrive enfin, ce n'était donc pas un piège! Nous partons la tester avec monsieur velu (c'est fou, ses sourcils rejoignent ses poils de barbe....) et surprise, tout va pour le mieux. Adoptée!


Fières de notre nouvel achat, nous tentons de rentrer à la maison (tiens c'est où encore la maison?). La moitié du plein d'essence plus tard, nous arrivons exténuées, impatientes de se mettre au lit. Malheureusement, notre hôte en a décidé autrement et c'est après un long loooooooong monologue, que nous rejoignons nos pénates.

Le lendemain, nous étions toutes fofolles d'équiper super voiture mais, pas de bol... Gaëlle n'a pas adhéré à la cuisine Japonaise (c'est ça ou la déshydratation) et va mouriiiiiiiir parce qu'on est en Australie et que tout (même un estomac patraque) est susceptible de te faire mourir.

Surlendemain, aujourd'hui même, journée over méga productive! Après un gros dodo réparateur, nous démarrons une petite promenade d' 1h30 dans le jardin botanique de Cairns. Couillonnade! La promenade en question relevait plus du défit Koh Lantesque que de la balade du dimanche (c'est con parce que justement on était dimanche). 2h45 plus tard, 4,5km de montée de marches plus tard, après avoir cru s'être perdues à tout jamais dans la forêt tropicale de Cairns, nous rejoignons le panneau de l'entrée pour y lire:



Tiens donc? On nous aurait menti peut-être...

Perdue dans la jungle
 

A midi, notre copine Amandine nous invite à manger chez elle et nous donne encore plein de bons conseils de choses à faire dans le coin. Après avoir tant sué, l'idée d'un petit plouf nous tentait bien. Sur ses conseils, nous avons donc pris la route vers la "Cristal Cascade", lieu bien plus exotique que le Waterfront du centre-ville!
Regardez, enviez.




La journée se finit sur un dernier événement: la "Gay Pride" locale dont nous parle notre hôte depuis le début du séjour. Arrivées sur le tard (Ouïlle ouïlle 16h20!), nous n'en voyons malheureusement pas grand chose à part un sympathique duo musical lesbien aux paroles explicites! Par contre, la bonne surprise, c'est que la bière qu'on nous a conseillée et dont bien sûr on a oublié le nom, n'était pas trop mauvaise.

Ancienne citerne à eau recyclée en salle de spectacle.

 

vendredi 24 août 2012

Le desert: la fin

Troisième levé à 5h du matin.... Ça commence à bien faire! On en peut plus! 

On monte dans le bus direction le Sunrise Point of View. Non non, ce n'est pas le même qu'hier! Celui-ci est mieux! Il offre : à droite une splendide vue du soleil se levant à côté d'Uluru, à gauche une vue sur les Olgas (au milieu: nous et une orde de photographes super pro avec pieds réglables et appareils giga technologiques...)


 

Amandine, notre nouvelle copine française / indonésienne / australienne,...


Une fois les photos souvenirs dans la boiboite, nous voila repartis non loin de là pour une promenade de 2h dans les Olgas. Kwah? 2h? Mais c'est que là, monsieur le gentil guide, on est un peu HS ... Puis il fait froid dehors du bus.... La promenade était probablement aussi belle que celles des deux derniers jours, mais la fatigue s'accumulant, nous avons d'avantage utilisés nos dernières forces pour marcher que pour prendre des photos. Mais pas de panique, nous vous avons quand même ramené un petit échantillon (sympa hein!).




Ensuite, retour vers Alice Springs, dans une ambiance disco / années 80 / tubes de l'été! Les deux italiens du groupe aux platines, Dave aux lumières et les australiennes en gogo danseuses! On aurait voulu dormir qu'on aurait pas pu! :-)

jeudi 23 août 2012

Le désert, la suite

Il n'y a pas de grandes aventures sans horaires improbables, donc rebelote, debout à 5 heures du mat' pour pouvoir profiter du lever de soleil sur le King's Canyon avant de reprendre la route vers le célèbre Uluru (en langage aborigène, plus communément appelé "Ayers Rock" dans les guides touristiques).

On ne va pas vous mentir, le réveil fût rude. Imaginez: se lever en pleine nuit, remballer le sac de couchage et replier le fameux swag, se changer pour une tenue de rando adaptée, le tout dans le noir et le froid hivernal, lampe de poche à la main... BBBbbbbbBBBrrrRRR ZZZZzzzz...

Cela dit, une bonne tartine de Nutella avalée, et quelques heures de route plus tard, nous atteignons le parc national d'Uluru. Au loin, ce qui ressemblait d'abord à un petit caillou perdu au milieu du désert se transforme au fur et à mesure en un gigantesque monolithe rougeoyant avec en fond l'azure d'un ciel sans nuage, le contraste des couleurs est impressionnant.

Le site propose différentes promenades, il est même possible pour le plus sportifs d'escalader le rocher. Pour notre part, nous avons fait le trou d'Uluru à pieds; une belle promenade de 10 km pour admirer le paysage sous toutes ses coutures: les failles, les crevasses, les couleurs changeantes au gré de l'inclinaison du soleil, les cascades et les oasis de verdure cachés dans la roche...

L'endroit revêtant encore actuellement un caractère profondément sacré aux yeux des aborigènes, il est demandé à certains (beaucoup!) endroits de  ne pas prendre de photos, les photos ci-dessous ne reflètent donc pas le quart de la moitié de ce que nos petits yeux ébahis ont réellement vu.





Après une après-midi de marche intensive, notre guide nous dépose au Sunset Point of View et nous découvrons que, contrairement au calme ambiant de la promenade, nous sommes loin d'être les seuls à avoir eu la bonne idée de visiter la région... Heureusement il suffit de s'éloigner un peu du parking et de la foule pour pouvoir profiter paisiblement du célèbre coucher de soleil sur l'Ayers Rock.
Pourquoi célèbre? A vous de juger!



Une fois le soleil couché, direction le campement où cette nuit heureusement, nous dormirons dans de jolies tentes en dure bien fermées. Les hommes démarrent un grand feu (avec des bûches ramassées au péril de nos vies "si la branche bouge, lâchez-la vite" le long de la route), histoire de survivre au froid qui s'installe. Et notre super guide, Dave de son petit nom, nous prépare un incroyablement bon repas, au menu: steak de kangourous, saucisses de chameau, "gratin à la Dave" (en français dans le texte) de pommes de terre. Miam! Burp! Zzzz...

lundi 20 août 2012

Le désert

"Quand t'es dans le désert, 
Depuis trop longtemps
Tu as la peau qui s'assèche
Et tu te mouches du sang... "

Pour ne pas changer des bonnes habitudes, debout à 5 heures du matin! (Après une nouvelle délicieuse nuit en compagnie de nos délicieux colocataires reniflants/ ronflants)

Lever de soleil sur Alice Springs


En début d'après-midi, nous arrivons au King's Canyon. Ravies de nous dégourdir les jambes après une matinée de route, nous déchantons à la vue du début de la promenade:

Une "petite" montée de 200 marches
Nos têtes à l'arrivée

Que dire, sinon que c'était beau. Une chouette balade pleine de belles découvertes, on comprend pourquoi la moitié de la planète vient se perdre dans le désert australien.


Même pas le vertige!
 



Coucher de soleil sur le King's Canyon

Le soir, une bonne surprise! Les fameux "Swags australiens typiques" dans lesquels nous sommes censées dormir, et qu'on croyait naïvement être des tentes, sont en fait des grosses housses avec matelas incorporés, dans lesquels on se glisse avec son sac de couchage, laissant la tête apparente et potentiellement agressable. Parce que oui, on ne vous a pas dit, mais l'endroit où nous dormons grouille de dingo's assoiffés de sang. Nous nous endormons la peur au ventre, avec l'espoir de ne pas devoir se lever pour un pipi nocturne. Au dessus de nous, un ciel magnifiquement étoilé avec la voie lactée au premier plan semble nous dire que tout ira bien.


Hello Alice Springs

Après 2 heures de vol bien confortables (emergency exit seats! youpi!), nous voilà fraichement débarquées dans la sympathique petite ville d'Alice Springs. Première observation: où sont les gens, la civilisation, les petites maisons quoi? Le centre ville a l'air de se limiter à un grand zoning commercial.... autour de nous, rien (le désert au sens propre et figuré).

Une fois de plus, nous ne sommes pas déçues par la vie en communauté. Placées par erreur dans un dortoir mixte de 8 personnes, nous héritons de deux adorables colocataires ronflants et enrhumés à l'extrême, dont l'un deux s'avère également être un hyperactif nocturne, doublé d'un grossier personnage reniflant.... Bref douce et bonne nuit!

Notre première et unique journée de découverte d'Alice Springs se résume à du shopping intensif pour fuir le froid matinal sibérien  du désert (l'habitude oblige, nous étions parties comme des idiotes en short, tongs et T-shirt).

 Alice Springs, centre de l'Australie. C'est tout.

L’après-midi nous apporta quand même son lot de surprises et de découvertes. Tout d'abord, les jolis oiseaux roses (que nous croyions avoir imaginés le jour de notre arrivée en Australie) existent pour de vrai (photo témoin)!

(le gros noiseau rose et les pigeons à crêtes!)

Ensuite, les locaux, quand on en croise, sont des gens bien étranges qui essayent de saouler les jeunes filles perdues sirotant tranquillement leur Strongbow à la terrasse du saloon (encore une fois: véridique le saloon, la preuve en image).








Étrangement, le personnage le moins étrange de cet étrange établissement s'avère être le nettoyeur de vivarium, jouant tranquillement avec son ami le python.


Cette journée nous aura également permis d'ajouter à notre équipement d'aventurières, deux topissimes sacs de couchage de compet, élément de survie indispensable pour les 3 jours dans le désert qui nous attendent.

mercredi 15 août 2012

Bye Bye Darwin!

L'aventure Darwin touche à sa fin, une autre commence bientôt.

Après 10 jours sur place, nous prenons le large demain pour Alice Springs. De là, nous partirons en vadrouille pour 3 jours dans le désert du Centre Rouge à la découverte du Ayers Rock, des terres mythiques aborigènes, des Olgas et du King's Canyon. (Nous ne serons donc pas joignables pendant quelques jours, ne vous inquiétez pas!)

Avant de partir, voici quelques souvenirs darwiniens:

Le lit de nos voisins de chambre les premiers jours. Comme quoi, en plus de vouloir nous congeler, ils ont aussi essayé de nous faire disparaître sous une épaisse couche de brols.

La piscine de l'auberge, dans laquelle on aura pas été plus loin que les genoux (juste pour vous rendre jaloux).

Le Waterfront, pour faire ploufplouf dans une eau sans crocodiles (mais bon, quand même super froide!)

L'église, avec en fronton, les restes de l'ancienne église dévastée par l'ouragan Tracey en 1974.
Vous avez peur qu'on meure en Australie? Dites-vous qu'au moins un australien est mort chez nous!

Les vestiges de la maison communale détruite par Tracey.

Il est grand temps qu'on parte, ce matin, nous avons aperçu nos premiers nuages dans le ciel australien.